Filmothèque

EN CRÈTE SANS LES DIEUX 1934

A 2400 kilomètres de Paris à vol d’oiseau, la Crète fait voisiner les sommets et les rivages. Le carrousel des batteurs de blé alimente de modestes moulins aux focs de toile blanche. Dans les villages de montagne, les hommes marchandent et palabrent ; les femmes cardent, tissent la laine et dévident l’écheveau. La population tout entière porte les pièces du trousseau lors de la noce traditionnelle. Les notables dansent le pendozali sur le mail. En l’absence de routes praticables, le mulet règne sur les sentiers. Les monastères reflètent leur double tradition chrétienne et byzantine. L’île de Spinalonga, fortifiée par les Vénitiens, héberge trois cents lépreux. Le site de Knossos témoigne de la civilisation minoenne. Le mythe du Minotaure y est omniprésent sur les fresques. Le site possède le plus ancien égout connu, des celliers, d’énormes jarres à huile et des poteries, minutieusement reconstituées. Devant l’ancien arsenal vénitien du port d’Héraklion, les raisins secs sont chargés pour l’exportation.

FÊTES DE FRANCE

Film commandé par le Commissariat général au Tourisme et réalisé pour l’exposition internationale de New York, 1939 Résumé : Partout en France le calendrier égrène les saints et les fêtes, au fil des saisons. A la Chandeleur, la famille paysanne normande se retrouve autour des crêpes. Puis Carnaval arrive avec son lot de déguisements, de défilés de chars, de grosses têtes et d’illuminations. Dans les campagnes, Pâques est l’occasion pour les enfants de courir les poulaillers. Quand les arbres fleurissent, en mai, la Bretagne organise des joutes de lutte locale. A la Saint-Jean, en Bourgogne comme ailleurs, on danse autour des bûchers avant le feu traditionnel. L’été est la période des foires et des fêtes de village. Les mois suivants se succèdent moissons, vendanges et labours. Les bois résonnent des bruits de la chasse à courre. Les archers d’Ile-de-France organisent des tournois. Ailleurs la Sainte-Barbe est fêtée sur un bâtiment de guerre. En Provence, les santons décorent les crèches de Noël et perpétuent la pastorale. L’année se termine sous le gui.

PESCAGEL

Une saison de pêche au large du Sénégal, à bord du chalutier “Pescagel” : le mouillage, le largage du filet et sa remontée, le triage du poisson et sa congélation, le transbordement de la cargaison dans la baie du Lévrier, l’escale à Fort-Etienne.

LES HOMMES DE CHAMPAGNE – 1949

Réalisé par René Zuber et les Films du Compas pour le Comité Interprofessionnel du vin de Champagne (CIVC)

Une visite permet de suivre les étapes successives de la fabrication du champagne. Après la vendange, les hottes de raisin sont livrées au pressoir de la maison Moët & Chandon. Une fermentation en tonneaux, puis en bouteilles, est nécessaire. L’assemblage de différentes qualités de raisins donne les cuvées, que les tireuses mettent ensuite en bouteilles. Celles-ci sont conservées en caves sur des pupitres de remuage. Puis le dépôt qui se forme au bouchon est éliminé par dégorgement. L’ajout de sucre candi détermine les variétés de brut, demi-sec ou doux. Viennent ensuite le bouchonnage et l’habillage. Des festivités ont lieu à Hautvillers, où Dom Pérignon créa son procédé, et une dégustation est organisée dans les vignes.

DESTINS DES MÉDINAS – 1954

Avec l’aimable autorisation du Centre du Cinéma Marocain

 

Produit en 1952 pour le Centre Cinématographique Marocain, le film « Le destin des médinas » propose une réflexion sur l’évolution de l’urbanisme au Maroc et sur le devenir des villes traditionnelles fortifiées : les Médinas. Il prend pour exemples Casablanca et le port d’Agadir.

Le grand œuvre

Panorama de l’industrie française (minière, électrique, automobile, chimique, textile, métallurgique, mécanique..), des ressources naturelles et des infrastructures françaises.

DESCRIPTIFS DE FILMS NON PRÉSENTS DANS LA FILMOTHÈQUE

L’ORIENT QUI VIENT – 1937

Réalisation : René Zuber ; Roger Leenhardt, production : Franfilmdis , Documentaire, sonore,  15 min., noir et blanc, Distributeur d’origine : CFDF – Compagnie Française de Distribution de Film Studio : GFFA – Gaumont Franco Film Aubert Résumé : En 1936, l’avion nous rapproche de l’Orient. La compagnie Air France dessert les villes côtières du Proche-Orient en survolant le chemin des caravanes. Beyrouth, capitale du Liban, est une ville portuaire moderne. La plaine fertile de la Bekaa produit des figues et du froment. Les monuments de la région témoignent des événements militaires et religieux du passé. Baalbek a conservé des vestiges antiques, Palmyre une nécropole et des ruines de panthéons grecs et romains. Le château fort Sahyoun et le krak des chevaliers sont un témoignage des croisés vers la Terre sainte. Alep, ville sarrasine fortifiée, possède une ancienne dervicherie. Damas, capitale de la Syrie, oasis irriguée par le Barada, a toujours été une ville stratégique. Les souks et les cafés attirent les touristes.

LA NORVÈGE SANS LES VIKING – 1947

La Norvège ne ressemble ni à la mode de la fin du siècle dernier, ni à l’imaginaire enfantin. On y trouve les barques héritées des Vikings et des chevaux. La statue du roi Olaf, la Fanthofkirke, église en bois transportée de son fjord vers Bergen, ou le tumulus d’un chef viking témoignent de cet âge d’or nordique. Ses côtes découpées de fjords abritent de nombreux ports. L’économie du pays y est affichée, car il exporte de l’huile de poisson, du bois aggloméré et de la pâte à papier, et importe des machines agricoles. Le bateau est le moyen de transport en commun adapté à la géographie du pays. On s’y adonne à la pêche à la truite et au saumon. La forêt occupant un tiers du pays, l’industrie du bois y est florissante. Les maisons nouvelles en bénéficient dans leur charpente. Des toits couverts de végétation ou de pierres plates caractérisent l’habitat rural, clairsemé. Les maisons fleuries sont une tradition bien ancrée. Des musées régionaux d’Art populaire retracent l’évolution de l’architecture campagnarde. Le monument aux morts atteste ici son appartenance à l’Europe. Le mariage traditionnel débute par un lever du drapeau et est l’occasion de réjouissances pour toute la région.

LE CHANT DU FEU – 1940

En 1940, la propagande du régime de Vichy utilise le feu comme symbole de la famille, du travail, de la fraternité et de la mémoire. Dix compagnons sillonnent les routes de France. A la tombée de la nuit, ils se rassemblent autour d’un feu de camp. Comme pour eux, dans toutes les régions de France, des feux s’allument. Ils réchauffent et réunissent les familles, alimentent les fours des artisans, rassemblent les hommes et allument les cierges à la mémoire des vivants et des morts.

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